Traduit de l'anglais par Patrick Marcel
Depuis la nuit des temps, c’est le vaisseau parfait que l’humanité n’a eu de cesse de chercher. Moteur de notre Histoire et horizon de toutes nos espérances, il est la réponse à toute question métaphysique, l'alpha et l'oméga de la condition humaine, le véhicule de notre destinée. Le bus est de retour !
Paul Kirchner convoque à nouveau les spectres de l’autocar et prolonge sa série le bus, initiée en 1979 dans les pages du magazine américain Heavy Metal puis reprise en 2015 avec le bus 2.
Chaque planche est une aventure qui entraîne le passager, petit bonhomme chauve à lunettes, vers une nouvelle destination. Son corps est ballotté d'un décor à un autre, découpé, englouti ou détricoté, sans cesse menacé de disparition et subissant toutes sortes de métamorphoses.
Le bus, tour à tour ballon de baudruche, acteur de film hollywoodien et salle de cinéma projetant en boucle le même film, est à la fois le démiurge et le théâtre d'une grande machination.
Kirchner va toujours plus loin dans l'absurde et donne aux situations les plus banales des issues inattendues, au grand désarroi du passager. Les lecteurs se laissent embarquer à leur tour par son art de l'illusion, où ombres et reflets s'animent comme dans une toile surréaliste.
« (…) Jeux d’ombres et d’échelle, mises en abyme, astuces de perspective servent une démarche surréaliste où l’imagination et la réalité se confondent en même temps que la forme et le fond. L’absence de texte et l’astreinte à un gaufrier ne dépassant pas huit cases rendent l’exercice encore plus jouissif. »
Lire la chronique complète
Frédéric Potet, Le Monde
« (…) L’humour absurde reflèterait-il l’absurdité de la société moderne ? (…) »
Lire la chronique complète
Christian Grange, Actua BD
« Se souvient-on de Paul Kirchner, auteur de Dope Rider, ce western fantasmagorique qui laisserait Tarantino sur le tapis ? (…) »
Lire la chronique complète
Jean-Pierre Andrevon, L'écran fantastique
« (…) À la lecture, on pense forcément aux Exercices de style de Queneau, soit l’invention d’une même histoire ad aeternam avec d’infimes variations, et tout cela dans un bus. Difficile de ne pas penser non plus à l’étrangeté d’un Kafka (explicitement cité), au burlesque de Jacques Tati voire parfois à la loufoquerie des Monty Python. »
Lire la chronique complète
Julien Coquet, Cult.news
« (…) La situation est banale, mais pouvez-vous seulement vous fier à vos sens ? La réalité n’aurait-elle pas plusieurs dimensions ? Et si, la fiction venait troubler le tout ? Chaque gag d’une demi-page est en fait une triple exploration : celle du quotidien, celle de la perception et celle de son imagination. (…) »
Lire la chronique complète
A. Perroud, BD Gest'
« (…) Si vous découvrez seulement le bus, venez découvrir un grand moment de non-sens. Le concept est en effet TRÈS simple. Mais Paul Kirchner parvient à se renouveler avec une grande efficacité. (…) »
Lire la chronique complète
Yaneck Chareyre, Comixtrip
« (…) Au fil des pages se pose l’irrémédiable question du rapport que l’on peut entretenir avec ces "objets" du quotidien, ces rendez-vous réguliers qui viennent ponctuer nos journées, retrouvant les mêmes habitués, le même panneau devant lequel s’arrêtera ce fameux bus, le même conducteur qui répète encore et encore les mêmes gestes, comme si, au final, rien n’existait plus que ce moment, ce marchepied et cette place entre deux inconnus… L’illusion d’un univers complet. (…) »
Lire la chronique complète
Fredgri, Sceneario.com