23 x 16.5 cm
96 pages en noir & blanc
Couverture cartonnée
ISBN : 9782848410364
Paru en mars 2012, disponible
15 €
Lecture en ligne et téléchargement libres
Le bus
par Paul Kirchner
SÉLECTION PRIX DE L'HUMOUR NOIR GRANDVILLE 2013 | SÉLECTION PATRIMOINE ANGOULÊME 2013
Traduit de l'anglais par Patrick Marcel
Initialement publiés dans Heavy Metal, la version américaine de Métal Hurlant, les strips du bus furent pendant de nombreuses années un des piliers de la revue. À partir du plus insignifiant des quotidiens — un homme qui attend son bus — Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux. En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l’instar de Little Nemo, le bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie ; un bus sombre dans la délinquance ; l'image est soudain rappelée à sa planitude ; l'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main… Entre exercice oulipien et flânerie ludique, ce joyau surréaliste méconnu aura attendu 25 ans cette première publication en France.
L'ouvrage rassemble l'intégralité des strips réalisés par Paul Kirchner, soit une dizaine de plus que l'édition originale publiée aux États-Unis en 1987 par Ballantine. Paul Kirchner a par ailleurs spécialement écrit une postface, réalisé une nouvelle couverture et diverses illustrations inédites. À noter enfin que parallèlement à cette version française, une édition en version originale a été réalisée.
« Étais-je le seul à ignorer que les éditions Tanibis préparaient une nouvelle édition de l’œuvre de Paul Kirchner le bus ? Un titre important à rayer de la liste des "albums dont je me demande pourquoi personne ne les a jamais réédités". »
Tom Spurgeon, The Comics Reporter
« (…) Paul Kirchner invente des scénarios improbables et absurdes, joue inlassablement sur la répétition, les mises en abyme et les faux-semblants, ainsi que sur l’anthropomorphisme du bus. (…) Ce livre, précurseur du travail de Marc-Antoine Mathieu et de Greg Shaw, est à lire impérativement dans les transports en commun pour mieux s’en échapper. »
Anne-Claire Norot, Les Inrocks
« (…) Si le bus garde ses minuscules, ce n’est pas pour rien ; comme Queneau dans ses Exercices de style, Kirchner choisit le véhicule même de la banalité et du quotidien pour faire dérailler la narration, au gré des métamorphoses du conducteur ou de l’engin lui-même, des changements de proportion ou d’espace, des mises en abîmes, des irruptions de l’horreur ou du glissement dans l’absurde, en s’inspirant des fantaisies su surréalisme européen comme de la paranoïa caractéristique des récits d’anticipation américains. (…) »
Gilles Magniont, Le Matricule des Anges
« (…) Kirchner’s experimentation is wonderful, whether in having his buses defy the laws of physics or treating them, in some cases, like other objects or even people. His unflappable protagonist fascinates us as well, both when he seems to perceive the surrealist events around him as perfectly normal or when he gives them at most a curious glance. (…) »
Heidi MacDonald, Publishers Weekly
« (…) L’humour de Kirchner, appuyé par une logique absurde, a quelque chose de fascinant. (…) Il y a dans la folie douce enveloppant chaque planche une vraie poésie, qui rapproche plus ce livre des œuvres de Winsor Mc Cay que des strips humoristiques traditionnels. Un voyage qui vaut assurément le détour. »
Olivier Maltret, DBD
« (…) Paul Kirchner fait jaillir d’histoires courtes, déployées sur six à huit cases à la construction très géométrique et aux lignes graphiques très droites, des situations étranges et fantastiques, faisant de son bus le véhicule d’un humour très acide qui a conservé toute sa fraîcheur. »
Fabrice Piault, Livres Hebdo
« (…) À côté d’énièmes rééditions et intégrales dont on n’a plus rien à faire, le bus est de ces livres incroyables, que l’on n’attendait pas et qui pourtant aurait mérité sa place sur nos étagères depuis belle lurette. C’est grâce aux éditions Tanibis que ce petit bijou atterrit aujourd’hui dans nos contrées, dans une publication inédite et soignée. (…) Avec une intarissable créativité, Kirchner aligne des pages superbes et étonnantes, dont le côté répétitif n’est jamais lassant tant l’auteur sait se renouveler et partir dans différentes directions. Au-delà de cette imagination fertile, il y a aussi un graphisme à la hauteur des ambitions scénaristiques. Si les strips sont coincées sur une demi-page A4 à l’horizontale, il se passe dans ces cases quantité de choses et le dessin porte avec passion ces événements. Un noir et blanc assuré, froid comme peut l’être le personnage principal, mais dynamique et d’un esthétisme raffiné. »
Alexis Laballery, Parutions.com
« (…) À la fois vintage et hors du temps, le bus se savoure l’œil amusé et la curiosité sur le qui-vive grâce à une créativité qui épate du début à la fin. »
Laurent Cirade, BDGest'
« (…) Les strips de Kirchner ont la puissance des tableaux muets de Magritte, ils mettent en branle dans le cerveau du lecteur des connexions inhabituelles, le poussent à lire l’image sur deux plans à la fois, littéralement bien sûr mais à mille lieues des lois qui régissent notre univers. Les lois ici sont plutôt celles de la représentation, de l’illustration et du passage séquentiel de case en case. Car c’est de la nature même du dessin et de la bande dessinée que Paul Kirchner puise la magie des ses planches époustouflantes. (...) »
Nicolas Ancion, ActuaLitté
« (…) Tout est extraordinaire, parfaitement pensé et agencé, brillant et jubilatoire. Page après page, nous sommes face à un concentré d’intelligence et de finesse. Si vous aimez l’humour absurde comme les expérimentations d’un Marc-Antoine Mathieu, n’hésitez pas, voyagez avec le bus ! »
Boris Henry, BD Sélection
« (…) Comique de répétition, mises en abyme, absurde, jeux visuels ou gags potaches : Paul Kirchner ne cesse de renouveler son langage humoristique pour faire de chaque strip une surprise, errant dans des limbes fantastiques à l’étrangeté renforcée par le silence qui domine ces pages. Imperturbable, le type en imperméable, lui, s’entête dans son voyage pour nulle part, sans que les déraillements du monde qui l’entoure ne semblent l’inquiéter plus que ça… Un petit trésor d’abnégation et de non-sens. »
Mikaël Demets, L'Accoudoir
« (…) Paul Kirchner y développe le concept de bus et de passager de manière tellement créative qu’il est impossible de ne pas demeurer bouche bée devant ces strips d’une apparente simplicité mais d’une réelle profondeur. Au niveau du fond, l’auteur y joue avec les vicissitudes du monde moderne comme avec des cubes qu’il assemble et désassemble à chaque page en un incroyable effet de mutation constante. Publicité omniprésente, aliénation venue des répétitions, hiérarchies implicites, modélisation des médias, consommation excessive, uniformisation, mysticisme niais, manichéisme systématique, propagande outrancière… Chaque fléau des sociétés contemporaines et ici mis à terre par de simple strips muets en noir et blanc mais contenant à eux seuls un véritable manifeste. Au niveau de la forme, le jeu est tout aussi étonnant. Kirchner s’amuse en effet à distordre les plans et les perspectives, à contourner les règles de la physique et de la géométrie classiques afin d’appuyer son propos. Expérience de lecture incroyable, le bus s’impose comme sorte de continuité adaptée aux temps présents de l’oeuvre des surréalistes et révèle un humour d’une férocité ainsi que d’une subtilité aussi intense que rare. »
Sofie von Kelen, L'avis des bulles
« (…) Sous une variation de planches en noir et blanc, un homme d’un certain âge se retrouve dans des situations à la fois cocasses, grotesques, absurdes ou tout simplement hilarantes. Paul Kirchner a su allier l’ingéniosité, la précision du trait, l’humour et nous emporter dans une parabole sociale d’un usager du bus et plus largement des transports en commun. »
Nicolas Vidal, BSC News
« (…) On ne sait qui, du véhicule ou de son passager, homme d’affaires en imper, est le personnage principal. Mais on s’en fiche : l’un chasse, séduit, surprend l’autre, d’une vignette à la suivante. L’auteur a décidé d’arrêter quand ça devenait « n’importe quoi » et c’est bien dommage ! »
Anne-Laure Pineau, Causette
« (…) Preuve de la réussite de cet exercice de style surréaliste, le bus semble dessiner au fil des planches un discours cohérent, et la collection de strips converge vers un éloge du mode de transport collectif, un portrait flatteur de l’omnibus urbain, seule source de fantaisie dans une ville aveugle. C’est le voyage en tant que tel qui est au cœur de l’expérience du bus : le voyage quotidien, si familier qu’il est d’ordinaire négligé et oublié. Une fois « attrapé » par l’homme moyen de Kirchner, le bus traverse avec son personnage passe-partout des portions insoupçonnées de l’autre personnage principal de cette épopée, la ville – peu importe la destination. C’est alors l’univers urbain que doit apprivoiser l’homme moyen qui subit les caprices du bus au fil des pages : survivre à la ville, rejoindre le bus, y rencontrer des situations et alter egos délirants, et échapper ainsi à une réalité bien trop terne, de gré ou de force. (…) »
Anne Cavarroc, Case Départ
« (…) Cette vibrante déclaration d’amour sublime la routine la plus morne en un trip urbain jubilatoire d’une belle inventivité. Portée par un trait clinique en noir et blanc d’une étonnante modernité, cette BD au charme rétro pourrait bien vous donner l’envie d’emprunter plus souvent les transports collectifs. Une magnifique petite trouvaille dénichée par l’éditeur lyonnais Tanibis, et heureusement éditée aujourd’hui. »
Olivier Hervé, Planète BD
« (…) On ne peut qu’admirer l’art de Kirchner dans ces voyages courts en Absurdie où l’auteur déploie un éventail d’idées aussi simples que géniales, nous offrant d’étranges tableaux qui invitent à ré-envisager notre logique visuelle et narrative. »
Cecil McKinley, BD Zoom
« (…) Pratiquant ce que l’on pourrait qualifier de « recherche fondamentale en humour sophistiqué » (quelque part entre le Gotlib de la Rubrique-à-brac, grand amateur de ce genre de dérivations, et Glen Baxter, le pape du dessin légendé absurde), Kirchner conduit le lecteur un peu au-delà de sa zone coutumière. Il le place devant des situations excentriques, lui fait perdre ses repères, sans jamais souligner par des effets graphiques les bizarreries de ses micro-récits. Constant de méticulosité et de réalisme, son dessin amplifie leur étrangeté et leur puissance comique. (…) »
Vincent Raymond, La Tribune de Lyon
« (…) Que cela soit sur la forme, en jouant sur les dimensions, ou sur le fond quand le bus est un être vivant à part entière, le lecteur se retrouve pile où il ne s’attendait pas. C’est beau, drôle, original et méticuleusement dessiné. »
Nicolas Courty, Kiblind
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