SÉLECTION PATRIMOINE FESTIVAL D'ANGOULÊME 2021
Traduit de l'anglais par Jérôme LeGlatin | Conception graphique de Félicité Landrivon | Postface d'Ed Pinsent
Depuis le milieu des années 1980, le dessinateur britannique Chris Reynolds bâtit un monde bien à lui. À première vue, le monde de Mauretania ressemble au nôtre. On peut y contempler la nature ; y enchaîner les petits boulots ; retourner sur les lieux de son enfance… Mais plus on le regarde de près, plus il paraît étrange. On tombe au coin de la rue sur une arche romaine qui semble avoir été construite la veille… puis sur les vestiges d’une civilisation extraterrestre… puis l’on comprend que ladite civilisation a pris le contrôle de la Terre.
Dans l’un des récits constituant cette anthologie, Monitor II, personnage énigmatique portant toujours un casque, est investi d’une lourde mission : veiller à l’équilibre du monde. Dans ce but, il sera amené à accomplir diverses tâches, comme fermer des entreprises jugées néfastes ou offrir des cerfs-volants à des enfants. Dans un autre récit, un détective enquête sur des immeubles qui disparaissent du jour au lendemain. Car chez Chris Reynolds, les lieux sont animés de leur propre vie. On voit poindre des ingrédients issus du récit de genre (on trouve par exemple des éléments de science-fiction, des enquêtes policières…) et un discret humour tout britannique, mais de la même façon que le monde dépeint par Chris Reynolds semble remodelé, l’auteur semble prendre un malin plaisir à déjouer les attentes des lecteurs pour produire quelque chose d’indicible et mystérieux.
Première présentation d’ampleur du travail de Chris Reynolds en France, cette anthologie rassemble pas loin de 300 planches publiées initialement dans les années 1980-1990 au Royaume-Uni.
« Chris Reynolds est l’auteur le plus sous-estimé de ces vingt dernières années.
(…) Un auteur de premier plan. Unique. »
– Seth
« (…) Se dégage du noir et blanc perçant de Reynolds une poésie tragique, au charme sibyllin. »
Lire la chronique complète
Cathia Engelbach, Le Monde
« (…) S'inscrivant, graphiquement, dans la démarche du graveur Frans Masereel ou du peintre Edward Hopper, Reynolds a une manière unique de développer ses histoires, mettant l'accent sur le ressenti plutôt que sur l'action. (…) Son utilisation du noir et blanc, pour créer ombres et lumières, lui permet d'introduire dans le même élan fantastique et mélancolie. (…) »
Vincent Brunner, Les Inrocks
« Il est de ces mystères qui ne s'expliquent pas, un peu comme dans les récits courts de Chris Reynolds (où les mystères sont nombreux, mais les chemins toujours plus importants que les destinations). Celui-ci en un, et de taille: comment est-ce possible qu'il ait fallu attendre plus de 30 ans (!) pour découvrir l'univers du britannique Chris Reynolds en français? (…) »
Lire la chronique complète
Olivier Van Vaerenbergh, Focus Vif
« (…) Des récits qui savent prendre leur temps dans un monde absurde, où planent l’étrangeté et une certaine mélancolie ; un graphisme tranché en noir et blanc, jouant sur les contrastes avec un jeu de hachures pleinement maîtrisé ; un écrin de toute beauté pour ce livre bleu au papier épais avec ses pages de séparation travaillées vers la simplicité. Bref, une BD à lire absolument ! »
Lire la chronique complète
David Neau, aVoir-aLire.com
« (…) Les chutes laissent cependant un goût doux amer en bouche, telles des mantras psychédéliques inquiétants. Un étrange mélange de genres, comme si l'humour non-sensique et anglais d'un Glen Baxter était rentré en collision avec la froideur d'un film de science-fiction tel Abattoir 5. (…) »
Lire la chronique complète
Franck Guigue, Planète BD
« (…) Un mélange d'onirisme et de nostalgie plane en permanence. Mauretania est-il réel ou est-il le résultat d'un songe ? Et dans ce cas, qui est le rêveur ? (…) »
Lire la chronique complète
T. Cauvin, BD Gest'
« (…) Tout en retenue et en non-dits, les récits de Mauretania exercent un charme envoûtant. Une fois qu’on a entrouvert la porte on veut absolument savoir ce qui s’y cache derrière. Et une fois qu’on y est entré, on ne peut s’empêcher de s’aventurer de pièce en pièce comme on suivrait un lapin blanc. »
Lire la chronique complète
Gilles Bechet, Bazar Magazin