Pour ce premier livre inaugurant une série de sketchbooks, Alexandre Kha décline un univers littéraire sous forme de haïkus illustrés.
À raison d'une image et d'un court texte par page, l'auteur dresse une impressionnante galerie de personnages : Thibaut écrit frénétiquement des lettres pour envoûter ses proies féminines, Colin traîne son désespoir en portant la statue de son ex-dulcinée dans ses bras, Violette la cul-de-jatte et Timoclès l'aveugle demeurent inséparables, et tant d'autres… Puis la vision anecdotique de ces poétiques angoisses existentielles se fait panoramique, ces étranges créatures se croisant peu à peu. La passion des uns ou le rêve d'idéal des autres font vaciller le destin de chacun, finissant sur une impasse, une tragédie ou une révélation. Soutenue par un dessin fragile, l'intimité de ces instants choisis dresse finalement le portrait d'une comédie humaine en quête d'absolu.
« Le trait filiforme de Kha — on pense à Saint-Exupéry — se faufile discrètement dans la page avant de se faire une place à part, frêle mais bien présente, indéniable, à la fois immatérielle et indéracinable. Ce trait faussement fragile se marie parfaitement à ces instants volés au hasard et l’ensemble ressemble aux bribes d’un rêve qu’on essaiera de remettre en place au réveil : il y avait une grosse dame dans une maison qui chantait, et puis un peintre et aussi un épouvantail… Et de ces restes nocturnes, perdus en cours de veille, restent quelques instants poétiques touchants qui vous marquent et vous poursuivent pour quelque temps encore. (…) »
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Alexis Laballery, Parutions.com
« (…) La force poétique de ce petit livre est indéniable, dans son tout mais aussi individuellement ; une page isolée peut se révéler aussi forte que la somme des pages. Inclassable parmi la production actuelle du 9e Art, on le gardera près de soi pour venir piocher régulièrement dedans, et ainsi nous aider dans notre quête de l'absolu. »
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Jean-Marc Sache, Le Zata
« (…) Ces Mangeurs d’absolu sont une nouvelle preuve de l’importance des éditeurs de petite taille, qui peuvent offrir aux lecteurs des albums qui ne verraient jamais le jour chez leurs concurrents plus établis. »
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François Peneaud, Actua BD
« (…) C’est Alexandre Kha, connu aussi pour avoir signé des ouvrages Hervé Carrier, qui a réalisé Les mangeurs d’absolu. Et vous… Qui êtes-vous ? Philomène ? Lubin ? Perdican ? Silvestre ? Vous êtes en tout cas un lecteur averti : Les mangeurs d’absolu n’est pas une BD classique mais bel et bien un recueil de dessins dans le registre sensible et poétique. (…) »
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Sbuoro, Sceneario.com
« Ses personnages aux visages d’animaux, esquissés d’un trait fin, évoquent les héros de Trondheim. Sa succession d’illustrations, accompagnées de légendes poétiques et évocatrices, rappelle la narration de Loustal. L’ensemble dresse une galerie de portraits touchants. Avec Les mangeurs d’absolu, Alexandre Kha signe une jolie chronique mélancolique, sous forme de haïkus illustrés. »
BoDoï
« Associer un dessin à un texte n'a rien de très original en soi — les Bécassine utilisaient ce procédé — mais à la mode d'Alexandre Kha, un jeune infographiste vivant à Saint-Étienne, cela le devient. Les mangeurs d'absolu relate les chassés-croisés d'une galerie de personnages aux destins contrariés dont certains vont finir par se croiser. Après un début poussif, sans doute dû à la nécessité de préciser le caractère de chacun des personnages, on se prend au jeu et on finit par regretter que l'album s'arrête là. »
DBD
« Un étonnant feuilletage de polaroïds, d'esquisses prises sur le vif du réel, vous attend dans cet album. « Chacun cherche son chat ». Les gens se croisent, rêvent, souffrent, s'aiment, se perdent, se rencontrent ou pas. Un album poétique et simple, aux textes sincères et percutants sur notre curieuse espèce humaine. »
Gazelle, Clair de Bulle