Histoire d'amour impossible, tremblez enfance z46 suit tour à tour Hicham, travailleur d'un pays du Nord et sa femme Wassila, restée au Sud, dans la course folle qui les sépare.
À contre-courant des guerres et des accidents qui agitent l'univers policé et pixellisé dans lequel ils évoluent, les deux amoureux s'élancent l'un vers l'autre, convergeant vers VilleFrontière, zone surveillée et dangereuse où, espèrent-ils, ils se retrouveront. Mais l'urgence de leur rendez-vous est sans cesse reportée, plongeant le lecteur dans les abysses d'un monde vectoriel, onirique et dangereux.
À raison d'une image par page, EMG démontre avec brio la beauté et l'inventivité d'une bande dessinée 100% électronique, nourrissant cette fable sur l'immigration de parti-pris radicaux et d'innombrables inventions formelles, la moindre n'étant pas son étonnante structure de livre-miroir : les deux parties du livres narrent les périples des deux protagonistes dans des temporalités inversées, la fin du récit se situant au milieu de l'ouvrage, condamnant nos personnages-rubans à ne s'éprendre qu'en rêve…
« (…) Livre-trajectoire, récit-piège pour ses personnages comme pour ses lecteurs nous errons dans le dédale coloré d’EMG, séduits par tant d’inventivité graphique puis inquiets soudain… Bref avertissement, le titre nous avait prévenus : « tremblez enfance » ! Quelle menace nous guette pour qu’il nous faille trembler ? Quel loup au coin du bois faut-il redouter ? Oui, ce qu’il y a en nous d’enfance s’émeut et redoute l’aridité d’une cité, livrée à des machines illettrées à l’obéissance navrante, vidée d’humains, absurdement agressive qui nous transforme en fugitifs. Mais nous pouvons toujours courir, rêver et nous transmettre de complexes et chatoyants messages. Oui, l’enfance vibre en nous et voudrait connaître la fin du message, mais il est brouillé, codé ! Z46 ?… Allo ? »
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Sylvie Fontaine, Du9
« (…) EMG revendique lui pleinement l’outil informatique et s’en sert avec bonheur pour produire une bande dessinée au parti-pris radical. Elle ne se veut pas une hybridation, produit mélangé, impur, de la main et de l’informatique – là repose sa véritable originalité d’un point de vue formel –, mais une recréation onirique et poétique du monde par la géométrie, faisant grand profit de la puissance de calcul de la modélisation 3D. (…) »
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Rotomago, Unidivers
« Avec ses grandes cases et son texte concis, EMG rend hommage aux premières bandes dessinées de l’histoire, en même temps qu’il titille l’imaginaire vidéo-ludique de ceux qui ont connu les premières consoles de salon, les antiques ordinateurs personnels et les après-midi dans les salles d’arcade. Le pari était osé, le résultat est enthousiasmant. EMG est prêt à passer au niveau suivant. »
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Benjamin Roure, BoDoï
« (…) Bourrée d'ingéniosité et d'ironie, voilà une BD unique qui repousse les limites du medium, en mettant face à face l'objet livre et son bourreau probable. EMG vit assurément avec son temps. Mille-feuille narratif et graphique qui prend une autre épaisseur à chaque lecture, cette bande dessinée électronique est un défi technique qui respire l'intelligence et la beauté. (…) »
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Olivier Hervé, Planète BD
« (…) Ingénieuse et totalement originale, la bande dessinée d’EMG, de prime abord énigmatique, est une fable émouvante et pleine d’inventivité. Une découverte que l’on doit aux éditions Tanibis, tête chercheuse inspirée. »
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Morgan Di Salvia, Actua BD
« (…) À raison d'une image par page, EMG nous entraîne dans une superbe fable sur l'immigration. Un album surprenant et détonnant. »
Frédéric Bosser, DBD
« (…) Symbolisant l’ensemble des frontières interdites depuis les débuts de l’Histoire, le mur de Tremblez Enfance concrétise la persistance de la bêtise dans un monde pourtant régi par une technologie avancée. Un paradoxe intéressant et une expérience graphique novatrice. »
Sofie von Kelen, L'avis des bulles