SÉLECTION OFFICIELLE FESTIVAL D'ANGOULÊME 2025
Couleurs de Philippe Ory
Faux accords, premier tome de Connexions paru en 2020, croisait les histoires de plusieurs personnages situés à un tournant de leur existence. Une opportunité professionnelle, une rupture douloureuse ou bien un accident les mettait souvent face à des choix de vie épineux. Pierre Jeanneau nous embarquait dans un récit choral servi par un dessin nerveux et un dispositif formel original, alliant décors fixes en représentation isométrique et procédés inspirés du théâtre et des jeux vidéos.
Châteaux de sable développe de nouvelles trouvailles graphiques et ajoute de nouveaux fils à la toile narrative. Des personnages apparaissant au second plan du premier tome deviennent les protagonistes de celui-ci, et inversement. À l’instar de Julian et sa sœur Audrey, dont la famille a été percutée de plein fouet par les événements des précédents chapitres, ou de Déborah et Samuel, dont la vie est chamboulée par l’arrivée de leur premier bébé. Tout ce petit monde gravite autour du Rossignol, un squat associatif à l’existence menacée.
Certains rêvent de fonder un foyer, d’autres luttent pour mettre à l’abri une famille d’exilés… Tous, à leur manière, doivent composer avec un environnement urbain qui leur résiste. Intense, émouvant et finalement apaisé, ce deuxième et dernier tome approfondit le portrait d’une génération qui tente de se bâtir un avenir.
Chaque exemplaire commandé sur notre site web est accompagné d'un plan des lignes de métro.
« Au fil de ses histoires, Pierre Jeanneau intègre des questionnements sociétaux — tels que la gentrification, l’état des services de santé, l’aide aux réfugiés… — aux interrogations personnelles rencontrées par ces personnages au cours de leur parcours de vie. La virtuosité de l’auteur nous place dans un monde situé quelque part entre Chris Ware, Robert Altman, Marc-Antoine Mathieu et Claude Sautet : un monde à l’image du nôtre. »
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Brigh Barber, BD zoom
« (…) S’il est doté d’une plastique narrative acrobatique, Connexions est avant tout un véritable roman social d’aujourd’hui, doté d’une généreuse distribution très bien caractérisée. Pierre Jeanneau y démontre un véritable talent d’auteur doté d’une sensibilité précieuse et d’un sens de l’observation et de la synthèse incontestable. »
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Antoine Perroud, BD Gest'
« (…) Complexe mais utile pour comprendre le math rock. »
Géant Vert, Rock & Folk
« Dans cet opus comme dans le précédent, l'important reste l'ensemble : la fresque à laquelle ils et elles participent tous, débordant de vrai. Des amis et des familles urbaines en résistance contre une ville qui refuse d'accueillir, de réunir ou de loger dignement ; sans pour autant ouvrir un boulevard à l'abattement ou au fatalisme. C'est peut-être là la plus grande force du diptyque Connexions. »
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Laure Solé, Le petit bulletin
« (…) Pierre Jeanneau interroge le rôle des solidarités collectives face à des institutions défaillantes, tout en capturant les dilemmes individuels de ses personnages. En particulier, nous remarquons le mystère autour de l’identité de la ville où se situe l’action. Une métropole au décors baroque et ambigu de par la confluence d’éléments propres a Londres, Paris, New York, Southampton, ou encore, Madrid, une sorte de réalité spatiale multiple, connectée par le métro et partagée entre les personnages et les temporalités qu’ils traversent au fil des pages. Un choix qui nous invite à nous demander si l’album ne serait pas une sorte « horizon des événements », où tous les espaces et les temporalités peuvent coexister et se refléter, avec le grand projet de gentrification du Rossignol et de sa friche, comme le trou noir épicentral (…) »
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Jorge Sanchez, Actua BD
« (…) Truffé d’ingéniosités graphiques, telles ces vues en plongée rappelant certains jeux vidéo, ce second tome est la suite d’un premier album, sélectionné à Angoulême en 2021, remarquable par sa construction où s’imbriquent
par petits bouts des morceaux de vie jusqu’à former un fascinant puzzle humain. (…) »
Aurélien Lachaud, La Croix
« (…) Pour parler du temps qui passe, des amitiés qui durent ou qui se brisent, des histoires d’amour qui s’enflamment et s’éteignent, de la transmission ou du souvenir, Pierre Jeanneau s’est lancé dans un grand récit choral où plusieurs vies se chevauchent grâce à une mise en scène très graphique. Dans ces deux volumes de Connexions, il repense nos habitudes de lectures en repensant l’agencement des cases, et en proposant des planches faites de pleines pages ponctuées d’alvéoles, de cases dans les cases qui lui permettent de faire des focus, des effets de zoom et des jeux de temporalités sur une même planche. (…) »
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Thomas Mourier, 9e art
« (…) Dans la manière dont Jeanneau entremêle ses histoires et sème de façon très ludique ses indices, il y a un parallèle à établir avec Ici, l'œuvre magistrale de l'Américain Richard McGuire. »
Ronan Lancelot, Canal BD
« (…) C’est bien dans sa manière si singulière de représenter cette ville jamais nommée, qui renvoie à la 3D isométrique d’un jeu vidéo, que Connexions impressionne le plus, dans cette façon de révéler progressivement l’environnement dans lequel évoluent les personnages. (…) »
Christophe Butelet, JV le mag