Sur le principe du leitmotiv littéraire « Je me souviens… », inventé par Joe Brainard et rendu célèbre par Georges Perec, Souvenirs de poche évoque les bribes de souvenirs d’enfance de Grégoire Fennec, son environnement morne et rigide de petit banlieusard, son échappée utopique vers l’imaginaire et la frontière un peu floue qu’il franchit pour perdre son innocence.
Dans ce monde à la lisière d’un cauchemar qui glisse du quotidien vers l’étrange, dans cette banlieue sinistre où les corps chutent du haut des tours et où se dissimulent les monstres des comics, ces souvenirs, entre mémoire et imaginaire, semblent questionner une réalité peu tangible que Grégoire enfant cherche à s’accaparer pour mieux l’appréhender ou mieux s’en protéger. Au final, ces fragments inclassables tissent une toile qui leur accorde à chacun un sens ironique ou désabusé.
« Comme son nom l’indique, ce second sketchbook d’Alexandre Kha raconte des souvenirs au format poche, à raison d’un souvenir par page. Ces souvenirs sont ceux d’un certain Grégoire Fennec et évoquent principalement l’enfance de ce dernier. Difficiles à dater et à localiser, les souvenirs s’égrènent de page en page, laissant apparaître une narration délicate, fluide, simple et sans affect. (…) Alexandre Kha nous offre un livre étrange, poétique, mélancolique, dans un style dépouillé et pas désagréable du tout, bien au contraire. Une charmante découverte. »
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Benoît Richard, Benzine Mag
« C’est un paquet de madeleines que nous tend là Alexandre Kha. L’auteur déroule une époque, et au fil des pages et de ces notes sorties du brouillard de la mémoire se construit tout un paysage à la fois très personnel et familier. Et c’est au lecteur alors de se souvenir… (…) »
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Alexis Laballery, Parutions.com
« (…) Au rythme d'un dessin par page, un sketchbook, accompagné d'un commentaire débutant par « il se souvient… », l'auteur avance et tisse le passage à un autre âge… Sans réels liens au départ, le livre s'achève sur des récits de vacances qui eux se suivent.
Comme pour Les mangeurs d'absolu, la poésie caractérise ce nouvel opus d'un auteur bien attachant, avec des souvenirs qui méritent de sortir de la poche ! »
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Jean-Marc Sache, Le Zata
« (…) Alexandre Kha a cette capacité, celle du poète, de vous emporter dans son univers à partir de bribes que vous connaissez déjà, celles de vos propres souvenirs. (…) »
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IDDBD
« Ce matin, j'ai pris ce petit album, je me suis assis dans mon bus et je me suis laissé emener par la main, au gré de ces souvenirs qui m'ont soudain fait rêver de ces moments passés. Cette lecture est un vrai apaisement, du bonheur simple à chaque page. Alexandre Kha reste très subtil, très fin dans son approche des petites choses du quotidien. (…) »
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FredGri, Sceneario.com
« Les souvenirs sont-ils autre chose que des images ? Dans ces Souvenirs de poche, Alexandre Kha décline malicieusement un « je me souviens » tendre et intime, en utilisant le dessin et la troisième personne du singulier. De l’enfance à l’adolescence, chaque petite scène raconte une étape drôle ou tragique, sentimentale ou amicale, de la vie d’un tout jeune garçon dans une cité de la périphérie parisienne. Les jeux, les angoisses, les copains, les peurs, les filles…, « Il se souvient » de tous ces moments qui l’ont fait passer de l’enfance à l’adolescence et l’ont mené jusqu’à la perte de l’innocence. Petits personnages griffonnés dans un monde trop grand pour eux, tous dotés de très longues et de très jolies oreilles, à moins que ce ne soit un bonnet d’âne, à moins que ce ne soient des ailes… Morceaux de quotidien, de moments vécus, d’histoires, d’aventures qui, lorsque s’écrit le mot « fin », font déjà toute une vie. »
Laurent Bonzon, Livre & Lire
« (…) Les éditions Tanibis marquent ainsi une nouvelle fois leur volonté d’inscrire la bande dessinée dans un art soigné, graphiquement et textuellement. Le trait est fin, précis, tout à l’encre de Chine. Les tours de cité, les stades désolés ou les arbres morts prennent alors une nouvelle dimension. Les textes sont empreints de poésie, avec un narrateur omniprésent qui nous emmène quasiment dans la peau de Grégoire Fennec. Et on s’y sent bien. Pas étranger pour un sou, même aux moments sombres, tant cela peut faire écho à des souvenirs communs, universels.
Carnet de notes ou journal de bord, les mots mis bout à bout retracent un bout de chemin, jusqu’à la fin de l’innocence, dans lequel on se plonge avec curiosité autant que ravissement. »
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Nathalie Rézeau, Kinorama
« (…) Alexandre Kha nous emporte dans son univers décalé parfois drôle, parfois grave, mais toujours emprunt d’une grande poésie. »
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Céline, Clair de Bulle