PRIX « DÉCOUVERTE » AU FESTIVAL DE SIERRE 2002
Au sommaire : A, Claude Amauger, Ambre, Ivan Brun, Cachu, Hervé Carrier, Valérie Chemarin, Fafé, Sylvie Fontaine, Flora Huynh, Olivier Josso, Pierre Lancelin, François-Xavier Léonard, Kkrist Mirror, Eva Pena, Serge Rivron, Gilles Rochier, Sylvain Roubaud & Samaël.
Entretiens avec Yvan Alagbé, Ambre, David B, Bézian, BigBen, Blanquet, Bolino, Felipe H. Cava, Christophe Chabouté, Jean-Claude Denis, Will Eisner, Fafé, Emmanuel Guibert, Killofer, Mattt Konture, Ptiluc, Serge Rivron & Sylvestre. Et un dessin de Lewis Trondheim pour la route.
Couverture d'Emre Orhun.
Les cinq auteurs du premier numéro sont rejoints par une dizaine d'invités pour une soixantaine de pages d'histoires courtes. Parmi ces derniers, Hervé Carrier, Ivan Brun et Sylvie Fontaine deviendront par la suite des collaborateurs réguliers des éditions Tanibis. On trouvera également parmi ces pages une interview puzzle sur le rapport qu'entretiennent l'image et la narration dans la bande dessinée. Dix-huit auteurs issus des horizons les plus divers apportent leur contribution au débat.
« Du noir, du très noir pour ce 2ème opus du fanzine Rhinocéros contre éléphant. Atmosphères kafkaïennes, galères des petits boulots, chats noirs maudits et mère qui s'endort d'un éternel sommeil vous tireront des larmes de crocodile ! (…) »
BoDoï
« Rhinocéros contre éléphant grille les étapes et devient dès son deuxième numéro une belle revue sans être passée par la case fanzine. (…) »
Lionel Tran, Jade
« Rhinocéros contre éléphant, comme autant de solides presse-livres qui compilent entre leurs charpentes musclées des pages qui ne le sont pas moins.
Ce numéro 2 s’ouvre en effet sur une réflexion d’une noirceur absolue sur la condition de l’homme pris dans la souricière invisible de la manipulation, cauchemardée par Claude et mise en images par A en petites cases dérangeantes d’ambiances et riches de dépouillement. À peine moins désabusés, Valérie Chemarin et Ivan Brun nous entraînent à la suite d’une jeune femme vaguement triste, dont les errements à la recherche d’une stabilité par l’emploi mettent en exergue de bien belle façon certains travers propres à l’espèce humaine, et la solitude inhérente à chaque individu pensant. Samaël, quant à lui, s’attache les services du Chat noir (très) librement inspiré d’une nouvelle de Poe, toute en ambiances noires et glacées, servi par un trait assurément talentueux (on pense même parfois à Eddie Campbell) mais la lisibilité reste parfois approximative pour qui ne connaîtrait pas la nouvelle-source. Bien plus primesautier, Une nuit entre deux trains de Flora Huynh, dans la droite lignée de certaines chroniques contemporaines et citadines (façon Dupuy et Berberian pour ne citer qu’eux) toujours distrayantes même si l’intrigue relève plus de l’anecdotique que du scénario. En bref on en voudrait plus. En bateau plutôt qu’en train, à bord de "l’Amer II", F.X. Léonard, aux commandes de Tubulures et d’une inventivité graphique réjouissante et soignée, constitue pour ainsi dire le reflet inversé d’Une histoire vraie de Claude Amauger, qui, lui, ferait presque oublier un dessin parfois obscur par une trouvaille scénaristique plutôt intéressante. Le scénario de Léonard, vous l’aurez compris, est parfois inégal, mais son dessin mérite vraiment le déplacement et la considération, tout comme celui de Krist Mirror, sur un texte très nostalgique (Ma mère est morte).
Ces séries tout à fait variées par leur mise en page (comme par le papier utilisé pour leur mise en valeur, tour à tour glacé, blanc, kraft ou gris) et le nombre impressionnant d’artistes mis en pages (il conviendra de parler des autres talents dans un prochain numéro) allient un visuel fort à un rédactionnel parfois ambitieux (des articles sur Eisner, David B, Guibert). Rien que du bon qui vous fait soudain vous sentir l’ami des animaux. »
Damien Perez, BD Paradisio
« Excellent fanzine — mais RCE mérite-t-il encore une telle appellation ? — animé par une équipe dynamique qui ne se prend pas au sérieux (et pourtant il y aurait de quoi !). Maquette irréprochable, avec un jeu intéressant sur les différentes textures de papier suivant les pages. Variété des thèmes narratifs et des styles picturaux : plus d'une trentaine d'auteurs présents (francophones, hispanophones et anglophones). Interview d'Ivan Alagbé et pas moins de 17 mini-interviews (Christophe Chabouté, Ptiluc, Ambre, Emmanuel Guibert, David B, Serge Rivron, Will Eisner, Felipe H. Cava, Sylvestre, Bézian, Bolino, Blanquet, Killofer, Bigben, Fafé…). Coup de cœur particulier pour Bluette, la série d'écorchés vifs de Sylvie Fontaine, Le Chat Noir de Samaël, Love Story de Fafé et Cela va sans dire d'Olivier Josso. À quand le numéro 3 ? »
Gilles Bailly, Salmigondis
« Le 2ème numéro de Rhinocéros contre éléphant confirme la bonne impression laissée par son prédécesseur. Les BD sont de qualité, les choix de papiers judicieux, le travail soigné… et en plus on y trouve toute une série de petites interviews d'auteurs tels que Chabouté, David B, Guibert, Denis ou Ptiluc (entre autres). À découvrir absolument »
DBD