Traduit de l'anglais par Patrick Marcel | Postface de Paul Gravett
James et Hilda Bloggs coulent une retraite paisible dans leur jolie petite maison au milieu de la campagne anglaise. Ils sont tendres et n’ont l’un pour l’autre que des sourires et des mots doux. Leur quotidien s’écoule à un rythme tranquille, bien loin des soucis du vaste monde et des sourdes menaces de la guerre froide.
Mais un jour, leur poste de radio relaie des informations alarmantes : tensions ravivées, frappes imminentes… « Préparez-vous, la Bombe arrive !! », les prévient le gouvernement. Heureusement, James a rapporté de la bibliothèque un guide officiel de survie à une attaque atomique. Pas de panique donc, il suffit de suivre ses instructions le temps que l’alerte soit levée et tout rentrera dans l’ordre. À moins que ?…
Raymond Briggs, auteur britannique jusque-là connu pour ses albums jeunesse, fait paraître en 1982 cette évocation de l’apocalypse nucléaire mêlant tragédie et comédie. Charge féroce contre des États prêts à mettre en jeu la vie de toute une population pour gagner une confrontation internationale, Quand souffle le vent est toujours terriblement d’actualité. C’est également un récit intimiste d’une grande force émotionnelle. S’inspirant de ses propres parents, Briggs campe non sans une certaine causticité un couple de personnages aussi attachants que naïfs, mais toujours animés d’une force de vie qui les pousse à croire au meilleur, jusqu’à l’aveuglement.
« Raymond Briggs mêle magistralement comédie et tragédie pour dépeindre l’horreur de la guerre nucléaire. Dans une succession de pages denses, il dresse le portrait bouleversant d’un couple de personnes âgées confronté aux menaces d’une attaque atomique, puis à ses conséquences. Leur humanité, leur tendresse mutuelle et leur naïveté y contrastent brillamment avec la brutalité des machines de l’apocalypse qui se déploient dans des pages sombres et terrifiantes.
Quand souffle le vent résonne avec nos peurs actuelles, vivant comme nous le faisons, dans une nouvelle guerre froide. »
Posy Simmonds
« (…) Briggs ne se contente pas d’y dénoncer les dangers du surarmement, il dépeint avec tendresse le crépuscule de personnes âgées confinées, dont la candeur tranche avec la menace environnante. Un gaufrier volontairement dense, étouffant à la longue, accentue l’intimité de ce récit magistral, dont la réédition résonne tragiquement avec l’actualité. »
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Frédéric Potet, Le Monde
« La guerre ? Pas la guerre ? Pour le dessinateur Raymond Briggs, pas de doute : la bombe tombera. (…) »
Willem, Charlie Hebdo
« Cette œuvre anglaise du début des années 80, introuvable aujourd’hui en France, recèle une telle modernité qu’il est indispensable de pouvoir la lire, aujourd’hui encore. »
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Yaneck Chareyre, Comixtrip
« (…) On rit beaucoup dans les premières pages du récit, car les deux protagonistes sont ridiculement décalés face à la situation et sont restés sur leurs réflexes des années quarante. Il faut reconnaître un style fleuri particulièrement savoureux à Raymond Briggs. Néanmoins, celui-ci a vécu enfant les alertes du Blitz, puis s’étant impliqué au sein du CND, la Campagne pour le désarmement nucléaire durant la seconde guerre froide dans les années 1980 de Margaret Tatcher. Il connaît donc bien le sujet traité. C’est ainsi que, sous l’humour, perce la critique d’un gouvernement ayant très mal préparé les habitants à une situation aussi tragique. (…) »
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Franck Guigue, Planète BD
« (…) Plus d’une quarantaine d’années après sa publication initiale, Quand souffle le vent n’a rien perdu de sa puissance narrative. Le graphisme et les inventions visuelles de Briggs nous mettent au plus près de la vie de James et Hilda. L’intelligence de son travail a enfanté un chef-d’œuvre intemporel, en résonance avec notre époque. »
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Brigh Barber, BD zoom
« (…) Beaucoup de BD s’inspirent du cinéma et inversement. QUAND SOUFFLE LE VENT serait davantage du théâtre (on pense beaucoup à Beckett) sur lequel Briggs peint la personnalité de ses personnages, parvient à leur donner une âme avant de les détruire. C’est une peinture non seulement de deux personnages singulièrement attachants mais aussi de la mentalité anglaise et de sa vie à la campagne, celle décrite par Roger Waters dans la chanson TIME : s’ancrer dans ce désespoir britannique si paisible. (…) »
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Bruce Tringale, Bruce lit !
« (…) 40 ans après la première parution de cet album en VO, sa manière de souligner la fragilité humaine est toujours aussi moderne. Ne ratez pas ce récit pas comme les autres, une vraie bombe. »
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5 Bonnes Histoires Le Vendredi