SÉLECTION OFFICIELLE ANGOULÊME 2013
Ouvrage traduit de l'espagnol par Claire Latxague.
Maudit pantin défiant les lois de l’Homme et de l’Enfer, Paolo Pinocchio promène son cynisme du royaume des morts à celui des vivants, traversant les époques et les imaginaires mythiques.
De l’enfer dantesque, à la Venise de Casanova, en passant par l’univers des contes de fées, chacune de ses aventures est l’occasion de montrer un monde grouillant de débauche où il n’est de salut pour personne. Les péripéties de Paolo Pinocchio mêlent allègrement les représentations traditionnelles du vice et de la vertu à la satire de l’époque contemporaine. Avec Paolo Pinocchio, Lucas Varela réalise sa première création en tant qu'auteur complet. Le dessinateur virtuose, qui collabora régulièrement avec Carlos Trillo, nous dévoile ici son propre imaginaire, grotesque et scabreux. Ce n’est sans doute pas un hasard si cette canaille est le fruit de l’imagination d’un Argentin qui a vu son pays sombrer aux mains de politiques capables de vendre père et mère pour arriver à leurs fins. À travers ce personnage, Lucas Varela prend plaisir à revisiter ses classiques : fasciné par Jérôme Bosch et héritier de la ligne claire hergéenne, il met la précision de son trait au service d’un monde visqueux et scatologique à souhait.
« Malgré son apparence vicieuse, Paolo Pinocchio cherche avant tout à faire ce que bon lui semble, sans respecter les convenances ou la bienséance. Ses tours pendables joués à moins malin que lui sont avant tout destinés à combattre l'ordre établi et l'hypocrisie – il lutte par exemple contre des inquisiteurs, au fond bien plus mauvais. Plus que l'argent ou la luxure, c'est la liberté totale qu'il recherche. (…) »
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Anne-Claire Norot, Les Inrocks
« (…) Dans un décor qui doit autant à Hellboy qu’à Jérôme Bosch, l’Argentin arrive à trouver, entre trash, parodie et satire sociale, un ton extrêmement drôle. Les planches foisonnent de petits détails humoristiques, et le rythme des pérégrinations infernales de Pinocchio ne retombe jamais, porté par des dialogues irrésistibles. Comme dirait l’intéressé : "Punaise ! Je ne pensais pas être si bon dans le rôle du héros !" »
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Mikaël Demets, L'accoudoir
« Si le Pinocchio de Carlo Collodi (puis de Disney) est un charmant petit pantin de bois qui certes ment un peu mais est surtout victime de mauvaises fréquentations, le Paolo Pinocchio de Lucas Varela est tout simplement infréquentable. Menteur certes, mais aussi, pervers, cynique, violent, cruel, voleur, violeur, de mauvaise foi. Et en plus, il éclate la tête de petits poussins mignons avec un banjo. Bref, un amour de héros de bande dessinée. Surtout que son côté anar et révolté (au point de dire merde à la mort) le rende encore plus sympathique. (…) »
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Alexis Laballery, Parutions.com
« (…) La très belle ligne claire de Varela, jouant le clin d’œil aux toiles fantastiques de Bosch, nous introduit à un monde souvent surréaliste où bêtes fantastiques côtoient scènes de péchés et symbolisme inquiétant, parfait décor d’un héros qui aime se vautrer dans la débauche et les bacchanales pour mieux s’affranchir. (…) »
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Olivier Hervé, Planète BD
« (…) Nous avions découvert le travail de l'auteur argentin dans la collection Mirages de Delcourt avec L'Héritage du colonel, un one-shot écrit par son compatriote Carlos Trillo. Il nous dévoile cette fois d'autres facettes de son talent, mettant son dessin virtuose au service d'une narration originale et parfaitement maîtrisée. »
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Olivier Maltret, DBD
« (…) Le dessinateur Lucas Varela mélange les genres et les inspirations pour proposer des chapitres hallucinés où son Pinocchio est loin d'être la créature la plus insolite. Il convoque les êtres familiarisées par Brueghel l'ancien et Bosch dans un traitement graphique qui lui se rapproche d'auteurs américains comme Charles Burns, dont il partage le goût pour ce qui grouille, se tortille, ainsi de ce démon qui se transforme en tas de lombrics dès qu'il prend un coup de chaud. Là où Burns questionne l'organique de manière frontale (pour ce que j'en connais du moins), Varela choisit l'humour corrosif et la rondeur de ses traits atténue l'horreur mais souligne l'absurdité de certaines situations. Il égratigne par petites touches la société de consommation, multiplie les clins d'œil (d'Astérix à Lovecraft, c'est large !), contemple le monde et j'y vois un regard faussement nihiliste, plein de malice. Un album dont l'étrangeté me régale comme elle m'interpelle. »
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Sébastien Naeco, Le comptoir de la BD
« (…) Alors que son blog montre son goût pour un univers graphique US indépendant, ses histoires peuvent toucher un public plus large et se révèlent très drôles – enfin, de mon point de vue. Bien plus intéressantes que les variations un peu lourdaudes humoristiques autour de Hellboy, elles font des clins d’œil culturels de haute volée tout en cultivant un humour débilo/trash, le tout servi par un excellent dessin et de belles couleurs. Alors que la BD franco-belge semble faire du surplace, je commence à espérer en un renouveau en provenance des pays hispaniques… »
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Li-An, Le blog de Li-An
« (…) Excellente surprise que cet album foutraque sorti de l’imagination féconde de l’Argentin Lucas Varela (L’Héritage du colonel). Les histoires n’ont ni queue, ni tête, ni morale, mais possèdent un humour caustique tout à fait réjouissant, fait de vulgarité pour rire, de situations absurdes et de détournement d’univers picturaux classiques (Bosch, Ingres…) bien vus. (…) »
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Benjamin Roure, BoDoï
« (…) Un récit fécond, un peu foutraque, mais absolument captivant. »
Olivier Mimran, 20 minutes
« (…) L’univers surnaturel de Lucas Varela est méchant et complètement décalé. Quel que soit la situation dans laquelle se trouve le pantin de bois, il affiche un visage sans aucune expression (on dirait Buster Keaton), ce qui laisse présumer que rien de ce qui se passe autour de lui ne le touche vraiment. En fait Pinocchio « se fout de tout » et ce détachement est vraiment très amusant. On se demande sans cesse si les démons ne vont pas enfin réussir à lui régler son compte. Mais il faut croire que même ce Pinocchio possède un ange gardien. Paolo Pinocchio est un livre drôle, très drôle. »
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David Fournol, Une Autre Histoire
« (…) Le dessinateur, avec un trait très comparable à celui de Jim Woodring (Frank) et de multiples rappels à des peintres classiques comme Hieronymus Bosch et Gustave Doré, démontre un talent des plus probants. La mise en page est explosive tout en restant des plus lisibles malgré la richesse des illustrations. Le travail d’édition de l’ouvrage est également des plus remarquables, avec de nombreux hors-textes et faux titres très bien choisis. Politiquement incorrect à souhait, Paolo Pinocchio est une réussite du genre. À lire. »
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A. Perroud, BDGest'
« (…) On dévore donc ces 80 pages sans lever le regard des planches. Le dessin est vraiment très sympathique et même si le personnage continue encore et encore d’être odieux, j’ai le sentiment qu’on finit par s’y attacher… Allez comprendre ! »
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Fredgri, Sceneario.com
« (…) Si vous aimez toujours qu'on vous raconte des histoires mais que, par la force des choses, vous avez grandi, rejoignez Paolo Pinocchio dans ces aventures déjantées ! Le dessin est aux petits oignons, les couleurs sont bien flashy et l'humour est d'un noir irrésistible ! Je ne pensais pas dire ça un jour, mais Pinocchio est mon super-héros préféré ! »
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Marie Rameau, FranceTvInfo