« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance ». L'attrapeur d'images reprend à son compte la première phrase du célèbre film de science-fiction La jetée. Sauf que ce n’est pas l’image d’une femme sur la jetée d’Orly, mais une gravure du tombeau des Ming tirée des Voyages extraordinaires de Jules Verne qui marquera Nemo Lowkat — double imaginaire du cinéaste — au point de décider sa vocation.
À la manière de ces vieux livres dont l'ambition était de donner goût aux voyages à la jeunesse au début du XXe siècle, ce tour du monde en 23 gravures et 146 dessins légendés retrace le périple de cet homme devenu photographe, récoltant des images dans sa boîte noire comme un chasseur de papillons dans son filet. Images volées, trompeuses, prémonitoires, détournées, révélatrices ou fuyantes… chacune apporte son lot de réflexions sur le sens de l'histoire et des signes.
Voyageur, écrivain photographe et bricoleur multimédia, le double de Nemo Lowkat était considéré comme le plus célèbre des cinéastes inconnus. Il a filmé la réalité du monde avec une prédilection pour la révolution, l'engagement politique, le musée imaginaire, la mémoire, les femmes, les chats, les chouettes et… les images.
« L'attrapeur d'images est un de ces livres qui, avant même de l'ouvrir, dégage un charme irrésistible. Petit volume rouge cartonné à la couverture foisonnante, inspirée des vieilles éditions des romans de Jules Verne, cet ouvrage, plus qu'une bande dessinée, est un recueil d'images qui possède à la fois l'élégance désuète des livres d'un autre temps, la naïveté fragile d'une histoire enfantine et la profondeur d'une réflexion sur l'image. (…) »
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Mikaël Demets, Evene
« (…) L'attrapeur d'images constitue un voyage extraordinaire dans la fiction (on croisera de nombreux cinéastes comme A. Hitchcok, A. Kurosawa, A. Tarkovski…) et le réel. Une biographie imaginaire où tout est vrai. Le lecteur pourra poursuivre le voyage avec les notes de fin, vous n'êtes pas prêt de ranger vos valises. »
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Jean-Marc Sache, Le Zata
« (…) Une démarche graphique fascinante, pour un volume formidablement soigné. »
André-François Ruaud, Fictions
« (…) Kha réfléchit avec Nemo, dans le prolongement de Koulechov et d'Eisenstein, au rapport entre images et messages (leur vérités, leurs mensonges), tout en accomplissant un geste artistique de belle envergure. Ce livre, dont la forme s'inspire en sus des élégantes éditions par Hetzel des romans de Jules Verne, est une irrépressible invitation au voyage. »
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Vincent Raymond, La Tribune de Lyon
« Plantons le décor : Nemo Lowkat est « l'attrapeur d'images », pour ne pas dire photographe, que l'on suit tout au long de ces 190 pages, chacune composée d'un délicat dessin comme flottant sur la feuille, et de quelques lignes de texte, à la fois légende et élément du fil narratif. C'est ce qu'on doit appeler de la lecture ouverte, où chaque page pourrait se suffire à elle-même, parce qu'elle appelle à la plongée, même si ce joli livre est un petit tour du monde qui a un début, et une fin. (…) »
Gilles Magniont, Le Matricule des Anges
« Si la bande dessinée et le cinéma étaient fâchés, voilà un album qui risquerait fort de les réconcilier. Avec L'attrapeur d'images, Alexandre Kha s'est attelé à un travail de titan, celui de rendre hommage à l'un des cinéastes les plus importants, mais aussi les plus discrets de la nouvelle vague. Comme s'il s'agissait de ne pas importuner l'homme public dans sa retraite-de-toujours, mais plutôt de saluer la trace que cet artisan a patiemment laissé dans l'histoire des images, Alexandre Kha décide dès le début de l'album de ne jamais nommer le cinéaste. Parsemant son récit de multiples références à son œuvre, le jeu de piste peut commencer (…) »
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Fabien Thévoz, Le Courrier
« (…) Original et beau, L’attrapeur d’images est de surcroît une admirable biographie. »
Jean Tourette, Kiblind
« (…) Une bande dessinée à la fois poétique et philosophique sur la vie, la mort, le monde, et toutes les images qui nous habitent. »
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Morgane Aubert, ActuaBD
« (…) Un voyage initiatique, fabuleux ! »
Frédéric Bosser, DBD
« (…) L'ouvrage d'A. Kha mêle donc (…) la forme et le fond, difficilement dissociables : comme dans La Jetée, à nouveau, il déroule son récit par le biais d'images uniques, accompagnées d'une voie off. Parfois, un cadre interne permet de pointer ce que cadre l'objectif de Lowkat, ce que son œil et sa mémoire retiendront. Objectif accroché tel un appendice, un satellite, par dessus son épaule, parce que c'est avant tout le photographe que l'on suit ici. La zoomorphisation épurée des personnages, l'utilisation d'un lavis noir et d'une typographie façon vieille machine à écrire pour la voix off permettent de distancier encore un peu plus ce parcours, comme s'il s'agissait d'images d'un autre temps. (…) »
Harpye, Virus BD
« (…) Après Souvenirs de poche et quelques livres paru chez Tanibis ou Gecko, Alexandre Kha livre une fois encore une œuvre singulière, un livre que les amateurs de récits de voyages, de poésie, de philosophique devraient apprécier sans difficulté. »
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Benoît Richard, Benzine Magazine
« (…) Le récit se distribue en 23 chapitres d'inégale longueur avec, placée au seuil de chacun, et occupant toute la page, une ancienne gravure extraite des romans de Jules Vernes de chez Hetzel, parfois complétée. Ces dessins très réalistes et solides, illustrant de parfaites fictions, entretiennent un étrange dialogue avec le graphisme stylisé et fragile d'Alexandre Kha et portant un récit au statut indéterminé. Tout se mêle dans cette narration, fiction, rêve, réalité, et si l'on peut parfois identifier le registre auquel appartient tel ou tel moment de l'histoire, la plupart du temps, un tel partage s'avère difficile. (…) »
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al-wat, Entropie Générale