Build up in three parts, Flood! relates the last days of a depressed city.
In Home, the first chapter, a workman just lost his job. This is the beginning of a highway to hell.
In L, our hopeless man goes into the depths of the city. During this Jungian immersion in the subway, he will travel through memories, crimes and myths.
The last chapter, Flood!, gives its title to the book. The protagonist surfaces just when the city is about to be inundated –or cleaned?– by floods. Feed by his ancestral experiences, he uses blue colours to paint the future of the city.
Entirely made with scratchboard technique, Flood! echoes to Lynd Ward and Frans Masereel’s work and to their woodcut graphic novels. Drooker underlines the relation between The Great Depression of the 30’s and Reagan and Bush’s time. With a silent voice, the narration mixes poetry, fantasy and social critic, creating a universal portrait of New York.
Supported by Art Spiegelman, Neil Gaiman and Allen Ginsberg, Flood! knew quite a success when it was first published in 1992, and received an American Book Award.
Eric Drooker is the author of Blood Song and Illuminated Poems, in association with Allen Ginsberg. He is also a painter, an illustrator and he is well known for his covers for The New Yorker.
« Mr Drooker est un digne successeur de Lynd Ward et de Frans Masereel. Son New York est le New York du cauchemar, une métropole muette au bord de la catastrophe. Flood ! est une vision puissante qui s'imprime avec précision sur vos rétines. (…) »
Neil Gaiman
« (…) Une vision complexe et onirique de l'aliénation dans les rues humides et misérables de New York City, où les besoins vitaux et fondamentaux s'éteignent dans l'isolement et la solitude des foules. C'est l'image d'une civilisation sans âme qui glisse vers l'apocalypse. C'est un roman poétique et lyrique, raconté pratiquement sans mots. Le roman en images, une forme à l'origine inspirée des films muets, lance un défi et pose une exigence. Puisque les images sont en général ouvertes à une interprétation plus large que la prose, chaque dessin de la séquence doit fonctionner non seulement comme une composition indépendante mais aussi comme une sorte d'écriture hiéroglyphique. La page se comporte comme un rideau à lever, chacune d'entre elles offrant de nouvelles surprises visuelles. (…) À l'instar de ses prédécesseurs, M. Drooker a découvert la formule magique pour extraire la lumière et la vie d'une mer d'un noir d'encre. Si une image est vraiment digne de mille mots, voici un roman diablement important. »
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Art Spiegelman, The New York Times
« Les images en carte à gratter d'Eric Drooker, dans la lignée de Frans Masereel, Rockwell Kent et Lynd Ward, actualisent leurs visions blakiennes millénaires de Moloch en les transposant dans nos rues contemporaines avec ses sans-abri, les immeubles du Lower East Side et ses parcs occupés par la police. Au-delà, les hallucinations qu'a Drooker — à l'instar du vieil Edgar Poe — d'une réalité merveilleuse et cadavérique transcendent le contexte politique et réparent nos actuels rêves américains. »
Allen Ginsberg, Illuminated Poems
« Un noir et blanc puissant au service d'une intention singulière. »
Frank Miller
« (…) Dans ce conte excessivement sombre et saisissant, Eric Drooker joue avec l'inconscient et l'histoire collective, noie les frontières entre cauchemar et réalité. Il dénonce un monde qui n'est pas moins aliénant qu'il ne l'était en 1930 et dont on ne peut s'échapper, même par le dessin. Mais son engagement pour la liberté et sa virulence ne l''empêchent en rien de rester magnifiquement poétique. »
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Anne-Claire Norot, Les Inrocks
« (…) Entièrement réalisé à la carte à gratter, l'album dégage un charme brut, chaque trait blanc semblant avoir lutté pour survivre au milieu de ce noir infini, qui domine chaque planche. Ruelles sinueuses et terrifiantes, immeubles humanisés, perspectives infinies, jeux d'ombres : Eric Drooker use des procédés habituels de l'expressionnisme pour les porter à leur paroxysme, donnant à sa New York des airs crépusculaires, apocalyptiques. Chaque planche est travaillée comme un petit tableau, le travail de composition permettant à Drooker de multiplier les effets, et de faire "parler" ses dessins, lui laissant du même coup la liberté de n'insérer aucune bulle dans son récit. Écrasé par ce silence oppressant, Flood ! prend alors des airs mythiques, les déambulations de son héros paumé l'entraînant dans des contrées oniriques, New York souterraine ou New York aérienne, comme autant de manières d'échapper à la voracité d'une cité qui ne laisse aucune chance à ses habitants. Très poétique, Flood ! est un album prenant, résultat d'un travail graphique formidable mais largement méconnu en France, que les éditions Tanibis ont heureusement eu la bonne idée de nous transmettre. »
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Mikaël Demets, Evene
« (…) Expressives, intenses, originales quant au trait, innovantes quant à la mise en page ou la mise en abyme du dessinateur, les planches d’Eric Drooker ont marqué l’histoire de la bande dessinée. Il était important que justice lui soit rendue. (…) »
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Marc Alotton, ActuSF
« (…) Un déluge, des flots bibliques. Des signes encore. Une allégorie de l’Amérique se dessine sur un corps tatoué. Personne n’est innocent et nul ne saura sauvé des eaux. Le graphisme se fait anguleux, distordu, magnifié par cette encre noire, parfois bleutée, lacérée au cutter, à la lame de rasoir. Où comment la technique de la carte à gratter se met au service d’une œuvre muette à l’éloquence visuelle pourtant intacte. »
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D. Lemétayer, BD Gest'
« (…) cette fable militante et lyrique touche à l’universel par son charme brut, son rythme lancinant et son magnétisme. Alors que la cage minérale se referme et que l’eau monte, l’inconscient nous rattrape pour révéler notre propre aliénation. Désespérée mais remarquable, voilà une œuvre cathartique où Drooker, artiste génial, tente de dépasser une norme oppressante. »
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Olivier Hervé, Planète BD
« (…) Réflexion sur la place de l’homme dans les mégalopoles modernes, regard sans concession sur la déshumanisation à l’œuvre dans ces labyrinthes de verres et d’aciers, Flood ! parvient à concilier la critique sociale, le récit d’anticipation, la réflexion sur la création artistique et la dimension intime (et autobiographique ?) d’un homme au destin brisé. Véritablement novateur et subversif, cet album au procédé créatif si singulier constitue sans aucun doute un déclic et une référence absolue dans le monde – désormais surpeuplé – du roman graphique. »
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Yann Nicol, Le Petit Bulletin
« Excellente initiative des éditions Tanibis de nous faire découvrir l’auteur américain Eric Drooker, jusqu’ici plus que confidentiel en France. Car les trois récits muets qui composent Flood ! sont d’une puissance rare, notamment par l’utilisation de la périlleuse technique de la carte à gratter, domptée ici avec une classe inouïe. (…) »
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Benjamin Roure, BoDoï