Trois ans après Les Monstres aux pieds d'argile, Les Nuits rouges du théâtre d’épouvante pose un nouveau jalon dans l'univers d'Alexandre Kha. Il retrace cette fois-ci l’histoire funeste de la troupe de comédiens d'un théâtre délaissé où, peu à peu, les cauchemars imaginaires de leur spectacle macabre prennent le pas sur la réalité.
Les cinq chapitres constituent autant d’histoires secondaires, tel un roman-feuilleton. Ils évoquent aussi les personnages étranges qui peuplent ces nuits rouges : un épouvantail misanthrope, persécuté par les corbeaux, un Casanova au visage vitriolé, un jeune étudiant décapité mais bavard, un loup-garou aguicheur et lunatique, de vrais et faux zombies, un soir d’Halloween, sans oublier Elena, jeune femme d’Europe de l’Est engagée dans ce théâtre pour sa faculté à exprimer la peur, sous le joug d’un metteur en scène tyrannique.
Ici, le dérisoire côtoie le tragique. Le morbide se teinte d’érotisme. Les nuits sont rouges mais le sang plutôt noir.
C’est un hommage aux fantômes du Grand-Guignol, fameux théâtre parisien. Un hommage à ce mauvais genre par excellence qui exploita les peurs naissantes d’un siècle en pleine révolution industrielle et scientifique. Loin des flots d’hémoglobine qu’un cinéma de série B déversera ensuite sur les écrans, l’art du Grand-Guignol consistait plutôt à faire monter le taux d’adrénaline du spectateur, provoquant sueurs froides et palpitations, jusqu’à l’évanouissement dans le meilleur des cas. Cette machinerie scénique, plus subtile qu’il n’y paraît avec sa panoplie d’effets spéciaux, se dérègle ici sous nos yeux dans un joyeux désordre.
« (…) Un petit Rashomon noir, un grand trésor caché. »
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Jean-Pierre Dionnet, Mauvais Genres
« (…) De l'horreur, mais dessinée naïvement, subtilement même, on n'y s'emmerde pas. »
Willem, Charlie Hebdo
« (…) Avec humour et empathie pour sa bande de freaks, l'auteur invente une histoire plus émouvante que gore, où le plus sanglant est finalement la bichromie rouge et grise de l'album. »
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Anne-Claire Norot, Les Inrocks
« (…) Toute une galerie de marionnettes s'agite pendant 120 pages, dessinée de manière stylisée, mais très évocatrice, toujours drôle, et rehaussées d'un rouge écarlate sur des aplats noirs ou gris. Pour qui se souvient de lui, Alain Saint-Ogan n'est pas loin. »
Jean-Pierre Andrevon, L'écran fantastique
« (…) Alexandre Kha aime les récits fantastiques, leurs références (littéraires, cinématographiques, mythologiques) et les êtres qui les peuplent. Poétique, troublant, drôle, tendre et parfois inquiétant, son bel univers graphique et son imaginaire scénaristique sont de véritables invitations aux voyages et à la rêverie. Un subtil récit doux amer. Un auteur unique. »
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David Fournol, Une autre histoire
« (…) Les protagonistes semblent danser un tango funèbre, un ballet ténébreux durant lequel la désirable Elena passe de bras en bras, perdue et indécise, laissant des hommes et créatures transis et déçus dans son sillage, des êtres auxquels, par ses baisers, elle a insufflé la vie. Dans ce petit théâtre en bichromie rouge-sang, où la frontière entre la vie et la mort n’est que littérature, c’est bien à une histoire d’amour qu’on assiste. Une histoire d’amour touchante et un peu naïve, comme celle des contes de notre enfance, mais qui serait passée à la moulinette de la fiction fantastique pour adultes. Le mélange est étonnant, le livre est envoûtant. »
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Benjamin Roure, BoDoï
« (…) Avec toujours ce trait faussement fragile et une économie de moyens parfaitement gérée, Alexandre Kha parvient magistralement à installer une ambiance, entre rêve et cauchemar. Ses personnages, loufoques et inattendus, prennent au fil des pages une épaisseur inattendue et les récits insolites deviennent de vraies tragédies. Cette petite troupe de comédiens malgré eux dévoile une drôle de représentation où la mélancolie tutoie l’humour noir. Amour passionné et érotisme discret sont aussi de la partie mais au bout du compte, chaque personnage est renvoyé à sa propre solitude, personne n’arrivant vraiment à se dépêtrer de ses angoisses, de ses inquiétudes, de ses corbeaux. (…) »
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Alexis Laballery, Parutions.com
« (…) Le dessin, dans un style faussement enfantin, et la colorisation en dégradés de rouge et de noir servent parfaitement un récit teinté d’humour et doté d’un indéniable souffle poétique.
Les nuits rouges du théâtre d’épouvante constitue au final une bande dessinée au style très personnel qui devrait plaire à tous les amateurs du genre horrifique, mais aussi séduire les lecteurs qui aiment sortir des sentiers battus. »
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Q. Joris, BD Gest'
« (…) Alexandre Kha est un poète. Ses images ont la couleur de la nuit et des oranges sanguines. Ému, on repense au Freaks de 1932, chef-d’œuvre du cinéma noir et blanc signé Tod Browning. Les monstres font rire, les monstres font peur. Après avoir échappé à la flicaille dans le métro parisien, Éléna tambourine sur les murs aveugles de sa condition : « On ne vit que pour mourir tous les soirs ; on devient une machine à faire peur. » »
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Sébastien Navarro, CQFD
« (…) Un récit très original, une belle couverture et un dessin qui sert bien son propos. Foncez. »
Ronan Lancelot, DBD
« (…) Gothique, l'histoire l'est mais dans un style exceptionnel. (…) La réussite est totale, passionnante. »
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Jean-François Caritte, Psikopat
« (…) Applaudissez ce bel hommage au Théâtre du Grand-Guignol, bien sûr, mais aussi au Fantôme de l’Opéra, à Dracula, à Frankenstein, à tous ces grands romans d’épouvante où l’Amour le disputait à la Mort, où l’on aimait se faire peur… et où l’on n’avait pas peur de s’aimer ! »
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PaKa, La Rubrique à Brac
« (…) Alexandre Kha signe ici un album riche et profondément original. Nimbé dans une atmosphère macabre et sulfureuse, le lecteur ne peut que se laisser séduire par cette œuvre où passion et horreur mènent la danse dans des dégradés harmonieux de rouge et de noir. Une histoire unique, un souffle nouveau dans le monde du neuvième art où l'on retrouve des clins d'œil aux personnages et créatures les plus connus de l'univers infini du fantastique et de l'horreur comme Frankenstein, le fantôme de l'opéra, la comtesse Bathory, le loup-garou, le savant fou ou le zombie. »
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Coriolis, Babelio
« (…) Un mélange (d)étonnant qui fonctionne bien, porté par le style graphique faussement enfantin de l'auteur. »
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BOBD